Expérience de Mort Imminente (EMI)
On entend souvent parler d’expérience de mort imminente, et l’on pense qu’il y en a peu autour de nous.
Il semblerait pourtant que 5 % de la population vive une expérience de mort imminente au cours de sa vie.
L’EMI est une expérience survenant généralement à la suite d’un arrêt cardiaque. Elle peut être constatée par le milieu médical lorsque la personne se trouve en clinique ou à l’hôpital. Scientifiquement, l’arrêt cardiaque empêche toute possibilité pour la personne de voir ou de percevoir quoi que ce soit, car il entraîne l’arrêt complet des fonctions cérébrales. Le cerveau ne fonctionne plus.
Or, des « expérienceurs » ayant vécu ce type de situation rapportent des vécus tout autres. Certains se sont vus dans un lit d’hôpital, intubés ; d’autres ont pu observer ce qui se passait dans les chambres voisines. Beaucoup ont vu une lumière et l’ont suivie. Certains ont conversé avec des personnes décédées ou avec d’autres entités. Ces dernières répondaient instantanément, au quart de seconde, à des dizaines voire des centaines de questions simultanées. Les réponses semblaient surgir au moment même où les questions étaient posées. Certains expérienceurs ont même eu l’impression de répondre eux-mêmes à leurs propres interrogations. D’autres encore ont ressenti une profonde unité avec le monde, allant jusqu’à se percevoir comme l’animal, l’eau, la terre, l’univers, baignés dans un amour infini.
Beaucoup de ces témoins ont préféré taire leurs expériences, car ils ont parfois été catalogués comme « possédés » dans le milieu religieux, « troublés psychiquement » dans le milieu psychiatrique, ou encore comme « fous » dans leur entourage. La plupart de ceux qui en parlent aujourd’hui ont dû affronter une période de dépression après leur expérience, car celle-ci s’accompagne souvent de facultés de décorporation ou d’ouverture à des dimensions habituellement inaccessibles pour la majorité d’entre nous. Ces vécus apparaissent donc incompréhensibles et hors norme.
Les recherches scientifiques dans ce domaine progressent, et les quelques neurologues et médecins qui s’y intéressent restent humbles face à ce phénomène. Il est en effet universel, vécu de manière identique quelles que soient les croyances ou les religions.
Pour tenter d’expliquer ce phénomène, prenons une image : le cerveau serait comparable à un ordinateur recevant des informations d’un « cloud » extérieur au corps. Ce « cloud » représenterait la conscience de soi hors du corps. Lors d’une EMI, les fonctions cérébrales sont interrompues ; il est donc théoriquement impossible de percevoir quoi que ce soit. Pourtant, les expérienceurs rapportent une conscience intensifiée et un vécu d’une grande richesse.
La conscience ne serait donc pas le produit d’un cerveau qui fonctionne ?
La conscience serait-elle donc au-delà du cerveau ?
Ne serait-elle pas plutôt indépendante de son activité biologique ?
Ces recherches s’appuient parfois sur la physique quantique, qui tend à montrer que la distance importe peu dans la transmission de l’information entre deux éléments, et où la notion de temps elle-même devient abstraite.
Si les pensées et la conscience de soi peuvent se passer du corps animé, elles pourraient alors se reconnecter à un monde inconnu de notre perspective terrestre. Il serait ainsi envisageable d’échapper aux contraintes du temps et de l’espace. C’est dans ce cadre que certains expérienceurs décrivent des lieux où il serait possible, par exemple, de régénérer le corps physique ou d’entrer en contact avec des personnes ayant quitté le monde terrestre.
Malgré le scepticisme, les doutes et les dogmes, les témoignages se multiplient, et les mentalités évoluent. Ces expériences commencent à être accueillies avec un certain appui du monde scientifique.
Pour aller plus loin, vous pouvez visionner l’émission de la Radio Télévision Suisse (RTS) : « Expérience de mort imminente (EMI) : je reviens de l’au-delà » (en deux parties). Disponible sur YouTube.
